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"Mère sous contrat" de Ketevan Vashagashvili (2025)

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Nouveauté

"Mère sous contrat" de Ketevan Vashagashvili (2025)

Publication
, 1970
Année de parution :
1970

Zhana a grandi entre l'orphelinat et les rues de Tbilissi. Elle n'a pas fait d'études, travaille comme caissière et élève seule sa fille Elene, qu’elle a eue adolescente. Pour lui assurer une meilleure vie que la sienne, elle loue son utérus à des couples étrangers sans enfants, au prix de 14 000 dollars pour neuf mois de gestation. Prise dans une spirale infernale, la jeune femme voit sa santé se dégrader, de grossesse en grossesse, tandis que malgré ses efforts pour cacher la vérité à sa fille, celle-ci grandit et commence à comprendre… Jusqu’où une mère peut-elle aller par amour pour son enfant ?

Business prédateur
En Géorgie, plus de 1 000 enfants naissent chaque année par gestation commerciale pour autrui. Légalisée dans le pays en 1997, la pratique reste mal encadrée, et échappe très largement aux contrôles. À l’image de Zhana, les gestatrices sont souvent de jeunes mères célibataires dans le besoin, que la précarité pousse à accepter des exigences de plus en plus extrêmes de la part des agences qui les emploient, jusqu’à mettre leur vie en danger. La réalisatrice Ketevan Vashagashvili, qui avait consacré en 2012 un premier documentaire à une Zhana tout juste adulte, vivant dans la rue avec sa fille de 4 ans, la retrouve une décennie plus tard, alors qu’elle entame sa troisième grossesse pour autrui. La suivant plusieurs années durant, elle lui consacre un portrait à l’humanité déchirante, et livre une réflexion sur l’amour maternel, prodigué sans compter par cette femme qui n'en a jamais reçu, endurcie à force d’injustices subies. Elene, quant à elle, souhaite accomplir un jour le rêve que nourrissait sa mère : devenir juge... En creux, le film expose aussi les dessous sordides d’un business prédateur de la procréation, qui exploite les vulnérabilités de femmes n’ayant guère d’autre choix pour joindre les deux bouts.