"Zone(s) de turbulence" de Hafsteinn Gunnar Sigurðsson (2023)

On se délecte du malheur des autres dans cette comédie glacée venue d'Islande, garantie sans trous d'air.

Dans les locaux du programme "Fearless Flyers" ("voyageurs sans peur"), un stage à destination des phobiques de l'avion, on se prépare à l'ultime test : un aller-retour en conditions réelles entre l'Angleterre et l'Islande. Sous la férule d'un accompagnateur dont c'est le premier voyage organisé, une influenceuse et son vidéaste, un écrivain vétéran de la guerre des Malouines et une ingénieure qui aspire à partir en vacances avec son nouveau petit ami devront prendre place à bord d'un vol commercial de deux heures trente minutes. Mais durant le trajet, et tandis que la tension nerveuse atteint rapidement son maximum, des premières turbulences viennent secouer la carlingue…

Film catastrophé
Vite, du Xanax ! La petite bande de grands angoissés à qui le réalisateur islandais Hafsteinn Gunnar Sigurdsson fait traverser un enfer psychologique aurait bien besoin d’un comprimé… On rit de leurs malheurs, maximisés par la phobie qui les paralyse tout au long du film et les pousse, en permanence, à faire les mauvais choix, sur fond d’"Hiver" de Vivaldi, avec ses cordes glacées en guise d’unique bande-son. Mention spéciale à Timothy Spall en vétéran des Malouines qui retrouve ses réflexes militaires et à Lydia Leonard, agneau sacrificiel des quiproquos les plus absurdes.