Coups de coeur
Ce très bel album, nous embarque et nous étonne sur le nombre des différentes apparitions et utilisations de la fumée. Accompagné d’un texte d’Henry Herz qui donne vie à cet élément naturel. Mercè López illustre magnifiquement le livre avec un travail appuyé sur le jeu de lumières et son choix très pertinent des couleurs qui crée une atmosphère particulière à chaque page. Je suis la fumée est un livre où il ne faudrait pas passer à côté !
Dans la famille des femmes remarquables de l'Histoire, je demande "Celle qui parle", autrement dit la Malinche. Figure féminine de l'Amérique précolombienne, Malinalli est la fille d'un chef déchu sacrifié aux rites sanglant des Aztèques et du terrible empereur Moctezuma. Elle n'a de cesse de comprendre le monde qui l'entoure et sa soif de connaissance la pousse à apprendre les différents dialectes utilisés par les hommes qui la côtoient. Vendue comme esclave, elle apprend le maya au côté des autres femmes, puis lorsque les espagnols arrivent en Amérique, elle apprend leur langue... Elle deviendra la traductrice de Cortès dans l'idée de tisser des liens plutôt que de s'affronter... Une BD très réussie, tant par le portrait de ce personnage fort et poignant, que par sa période historique peu traitée en BD, ainsi que par les nombreux sujets abordés: la condition de la femme, la religion, etc.
Mao Mao qui a grandi et a été élevée dans le quartier des Plaisirs, se retrouve vendue dans le quartier des femmes du Palais Impériale de Chine. Impossible pour elle de ne pas se servir de ses talents d’apothicaire… la voilà à déjouer divers complots et à mener l’enquête en plein cœur de la Cité Interdite !
Laissez-vous tenter par ce manga humoristique et historique où les résolutions des diverses intrigues pourraient bien vous surprendre…
Une formidable bande dessinée autour de la championne anglaise de jujitsu Edith Garrud. En 1910 à Londres, Edith est sollicité par les suffragettes et Emmeline Panckhurst pour les initier au jujitsu, art martial autorisé pour les femmes, afin qu'elles puissent se défendre contre les violences policières qu'elles subissent lors des manifestations pour le droit de vote des femmes. Un point de vue original concernant ce grand mouvement de l'histoire de l'émancipation des femmes. Une bd essentielle et intelligente. Un vrai régal.
Harleen Quinzel débarque à Gotham ! Recueillie par des drag queens au grand cœur, elle intègre un nouveau lycée et commence une nouvelle vie. Elle y découvre les injustices de classe qui pourrissent la ville et tuent les plus démunis. Alors elle décide d’agir et de lutter pour faire de la Gotham corrompue une ville meilleure.
Une question reste néanmoins en suspens : va-t-elle agir de concert avec Ivy sa meilleure amie pacifiste, ou avec le Joker un violent anarchiste ?
Mariko Tamaki est une autrice de comics prolifique qui nous a habitué au meilleur comme au pire. Ici, on a clairement affaire au haut du panier ! Pas si facile d’écrire un personnage comme Harley Quinn sans tomber dans la caricature. Dans Breaking Glass, Harleen est une ado fantasque et attachante qui malgré son passé difficile va apprendre les valeurs de l’amitié et de l’entraide, et l’importance de se battre pour ce qui est important.
La revisite de la mythologie de Batman marche très bien et on s’amuse à redécouvrir des personnages et des lieux bien connus.
Chapeau bas à Steve Pugh qui réalise un travail extraordinaire sur les dessins et la couleur, avec son style semi-réaliste charmant et ses dégradés de gris ponctués de rouge qui collent parfaitement au ton de l’histoire.
Pour les amateurs du genre ou les nouveaux lecteurs, Harley Quinn: Breaking Glass vaut le détour !
Olive est une adolescente solitaire qui possède un monde intérieur dans lequel elle plonge régulièrement. Elle y retrouve ses amis Noël le canard en plastique et Rose la baleine. Son quotidien est bouleversé lorsque la directrice de l’internat lui attribue une camarade de chambre, Charlie. Au même moment, un astronaute apparaît dans son monde imaginaire. Qui est-il et que fait-il là ?
Dans ce premier tome, Véronique Cazot nous introduit dans le quotidien d’Olive. Nous découvrons son monde intérieur, petit mais abouti dans lequel elle se réfugie. Grâce à un simple élément graphique, nous pouvons aisément suivre le passage de son quotidien à son univers personnel et inversement. Le personnage de Charlie est sympathique et attachant, car, malgré le côté introverti et réservé d’Olive, elle est la seule à l’apprécier, à vouloir la connaître et à la défendre face au harcèlement qu’elle subit de la part de ses camarades de classe.
Vous avez demandé un manga à l’histoire simple et loufoque ? Les ingrédients de base sont simples : prenez un yakuza, mélangez avec une vie simple et bien rangée et vous obtiendrez… un yakuza homme au foyer !
Pour Tatsu, l'immortel, les armes et la violence, c’est fini ! Néanmoins, ces anciens traits de caractères ne trompent pas et Tatsu aura quelques rechutes de réactions excessives et hilarantes. Préparez-vous à qu’il se batte contre un aspirateur ménager, fasse de délicieux bentos et prépare de supers anniversaires. Tout ça en douceur… Ou presque !
"Jamais" de Bruno Duhamel est une BD émouvante et poétique. Elle raconte l'histoire de Madeleine, une vieille dame sourde qui refuse de quitter sa maison en danger. Avec tendresse et humour, Duhamel explore la résistance face au changement et la force des souvenirs, le tout magnifiquement illustré. Une lecture touchante et drôle.
La bande dessinée Bobigny 1972 plonge le lecteur au cœur d’un procès historique qui a marqué la France et ses luttes pour les droits des femmes. Ce roman graphique retrace avec justesse le combat de Gisèle Halimi, l'avocate emblématique, lors du procès de Marie-Claire, une jeune fille accusée d'avoir avorté après un viol. Ce roman graphique saisissant mêle dessins percutants et récit puissant, rendant hommage à la détermination de Halimi dans son combat pour les droits des femmes. À travers son histoire, la BD souligne l'importance de cette lutte, toujours actuelle, pour la liberté et l'égalité.
Nous sommes à Londres, au début du 20e siècle. Deux prestidigitateurs, Robert Angier et Alfred Borden, sont de très bons élèves du même « maître ». Ils excellent dans la réalisation de tours de magie ! Mais ils veulent faire encore mieux et les rendre plus spectaculaires encore. Seulement, un soir de représentation, l’un des tours phares se finit mal : l’épouse d’Angier meurt noyée. Borden est accusé, puis condamné.
Les chemins des deux magiciens se séparent et leur rivalité ne fera que croître d’année en année. L’un et l’autre useront des pires idées et actions pour faire échouer, humilier ou blesser son ennemi. Chacun est vraiment prêt à tout perdre pour acquérir le plus grand prestige.
Un film impressionnant et dérangeant sur l’ingéniosité que l’humain peut déployer pour surpasser les autres. Le suspense est tenu jusqu’au bout !
Un roman qui sonne étrangement actuel mais qui pourtant se situe en 1941, en pleine période d’occupation des Pays Baltes (Lettonie, Lituanie et Estonie) par l’armée soviétique. Ruta Sepetys nous emmène sur les pas de Lina, jeune Lituanienne de quinze ans, passionnée par les œuvres de Munch et fille d’universitaires, qui rêve d’intégrer une école d’Art. Malheureusement, elle et sa famille vont faire partie des milliers de familles déportées vers des camps de travail de l’URSS jusqu’aux confins de la Sibérie. Au-delà d’un sujet gravissime et encore peu abordé, Ruta Sepetys réalise le tour de force d’un récit bouleversant mais aussi plein d’espérance.
Très bon départ pour le premier volume de cette BD fantastique ! Avec un scénario banal à première vue, l'histoire nous étonne en restant mystérieuse, les quelques réponses données invitent à nous poser encore plus de questions. Les graphismes sont sublimes et on est embarqué directement dans les aventures des différents compagnons. Une BD originale qui annonce du positif pour la suite.
Chez Dargaud