Voulez-vous partager ma maison ?
Edité par Fayard. Paris , 2016
Suivant les conseils de sa fille, Line décide de vivre en colocation pour régler ses difficultés financières. La cohabitation avec des inconnus s'avère compliquée, chacun peinant à cacher son passé et ses secrets.
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Avis des lecteurs
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Voulez-vous partager ma maison ?
Écrire des romans qui parlent à tout le monde, à toutes les générations, n’est pas prêté à tous les écrivains. Janine Boissard, toujours dans l’ère du temps, cultive son secret comme certains, les bonnes recettes transmises de mère en fille ou de père en fils. Son dernier roman met l’accent sur l’art de vivre ensemble, selon le concept du co-living. « Voulez-vous partager ma maison ? » en dit déjà long à travers son titre. Selon un rituel bien rodé, Janine Boissard choisit toujours en toile de fond une région de France. C’est dans celle d’Angers qu’une certaine Line, une sympathique quinquagénaire déjà veuve, vit au cœur d’une jolie maison avec parc et jardin au bord de la Maine. Tout allait piano piano comme un long fleuve tranquille jusqu’à ce que sa fille, disciple du dieu Internet lui suggère de s’inscrire sur la toile, pour ne pas dire lui impose gentiment, d’alléger les frais de succession en ouvrant la propriété à trois locataires, selon la formule du fameux co-living venue de Californie. Ainsi un reflexologue japonais, une éthologue et une auteure de littérature jeunesse vont devoir cohabiter avec Line, si curieuse d’observer leurs manies, leurs mœurs et leurs humeurs, sans parler de leurs habitudes alimentaires et de leurs secrets ! Autant de scènes de la vie quotidienne pleines d’authenticité, d’humour, de franc-parler, d’allusions parfois coquines, et de poésie sous la plume inspirée et audacieuse, sacrément nourrie d’énergie de Janine Boissard, toujours à l’affût de l’évolution sociale, et témoin intransigeante au cœur même de chaque situation. Une belle galerie de portraits et un mystère à soulever pour entretenir le suspens. Un roman bien ficelé, selon les principes de Janine Boissard, férue de références culturelles, pédagogiques ou historiques, qui teintent ses fictions d’une crédibilité sans faille et de subtilité pour nous séduire davantage. Observer la vie à travers ce roman, c’est faire une pause avec l’auteure comme avec sa meilleure amie autour d’une tasse de thé ou d’une coupe de champagne.
par L'équipe de la Section Adultes Le 02 août 2016 à 16:27